Ma résolution de début d’année est une équation qui se résout à long terme… Mon plan initial se résumait à ceci : quitter ma job à mon anniversaire, faire des formations en ligne de façon intensive, et ce faisant, dilapider mon CELI, écrire un blogue pour parler de ma démarche et tenir mon lectorat en haleine jusqu’à ce que je me trouve un emploi dans mon nouveau domaine ou que je déclare faillite ! J’estimais que mes économies pouvaient durer presque 2 ans (de moins en moins, mes actions n’arrêtent pas de chuter !). Un peu intense, je vous l’accorde, mais ça aurait fait plus de suspense dans mon blogue ! Il y aurait eu de vrais enjeux, des revirements, des petites victoires, des échecs… Et je dois dire que l’idée d’être maître de mon temps sur une aussi longue période, et surtout de consacrer ce temps à apprendre, me souriait beaucoup.

Malheureusement (ou heureusement, selon le point de vue adopté), le plan a été downgradé : je me mets un peu moins en danger dans sa version édulcorée. Sans briser mon lien d’emploi avec la banque où je travaille, je voudrais prendre, quelque part en 2019 (ou un peu plus tard, si un projet intéressant se concrétise d’ici là), un congé sans solde de 6 mois pour apprendre autant de choses que possibles dans une nouvelle branche, essentiellement en autodidacte, avant de retourner au travail et, idéalement, de tester mes nouvelles compétences à la banque, en faisant un stage dans un service approprié ou en trouvant un mentor qui pourrait m’indiquer les lacunes à combler.

Mais vous voulez peut-être savoir pourquoi je ressens à ce point le besoin de réinventer ma carrière? C’est une longue histoire, qui sera aussi racontée dans tous ses détails dans ce blogue ! Vous saurez enfin comment, à chaque intersection ou presque, j’ai choisi le mauvais embranchement… Bon, j’exagère un tout petit peu, mais pour le moment, je vais me contenter de dire que mon parcours professionnel a été plutôt accidentel : un mauvais choix en a entraîné un autre, puis encore un… et je me suis retrouvée plusieurs années plus tard dans un emploi somme toute honorable, qui n’est pas complètement étranger à mes compétences, mais qui ne convient pas tout à fait à ma personnalité. Comme si j’étais un animal qui se nourrissait de difficulté, et que j’avais choisi la voie la plus facile. Oups !

C’est pour ça qu’en 2018, j’ai décidé qu’il était temps, près d’une dizaine d’années après mon entrée à la banque, de faire bouger les choses un peu. Mais là encore, je ne me suis pas posé les bonnes questions ! J’ai d’abord pensé lancer mon entreprise de traduction : en étant maître à bord, je pourrais travailler à vitesse grand V (ma vitesse préférée pour faire de la traduction, et celle où mon cerveau fonctionne le mieux, je pense), faire moins d’heures et profiter des heures ainsi libérées pour faire davantage de musique, ou du sport. Mieux encore, j’allais me spécialiser en traduction juridique pour faire moins d’heures encore, ou plus d’argent ! Fière de mon raisonnement, je me suis donc inscrite à un certificat en droit à l’université. J’ai pris un cours, à l’automne, et comment dire… c’était intéressant. J’ai beaucoup aimé apprendre le fonctionnement du système judiciaire et législatif ; des choses que tout bon citoyen, même très rangé, devrait savoir. Mais en cours de route, j’ai eu à traduire un texte juridique au travail, un règlement officiel de concours, et j’ai eu un genre d’épiphanie au milieu d’une phrase de 160 mots (!) : les textes de nature juridique, c’est long, c’est plate, pis c’est souvent mal écrit (je généralise, il y a sûrement des textes intéressants, mais il y en a plus de plates). Avec le temps et l’expérience, ça doit devenir un automatisme, un peu comme faire de la lecture à vue en musique, et ça doit effectivement offrir un très bon ratio temps/argent… mais être sur le pilote automatique pour les 25 prochaines années, c’est ce que je dois absolument ÉVITER. Ça fait déjà plusieurs années que c’est le pilote automatique qui est en contrôle, alors ça suffit !

Si j’avais 20 ans et tout le loisir de passer encore de nombreuses années à l’université, mais avec en plus le « connais-toi toi-même » que j’ai aujourd’hui, j’opterais probablement pour quelque chose comme un postdoctorat (et toutes les étapes préliminaires !) dans une discipline qui allie ma passion pour les langues et mon intérêt pour la programmation. Là, par exemple : Laboratoire de recherche appliquée en linguistique informatique de l’UdeM. Malheureusement, je n’ai pas 10 ans à mettre là-dessus, alors ce ne sera pas ça.

Et parlant de temps, je réalise que je suis encore en train de m’étendre sur plein de détails, mais que je ne vous ai même pas encore dit ce que je ferai… En plus, on m’a bien avertie que le lecteur moyen se rend rarement au-delà de quelques centaines de mots (mais pas vous, mes lecteurs, vous n’êtes pas moyens !). On va quand même couper court au niaisage un peu : au prochain épisode, je vous présente officiellement la raison d’être de ce blogue, style bullet-points. Comme une grosse slide de PowerPoint à peine surchargée ! Quel suspense, ce blogue ! Un vrai cliffhanger !

Entre-temps, bon début d’année 2019! Santé, amour, ikigai, et tout ce qui compte pour vous! Comme dirait Alain Lefèvre, je vous embrasse tendrement…

2 réflexions sur “Qui suis-je? Où vais-je? Que peux-je? Que veux-je?

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