111/500
Ça fait déjà presque un mois que je suis en congé. Les choses avancent à peu près comme prévu : j’ai fait un peu plus de 100 heures de formation sur les 500 au programme. Le rythme est adéquat, les connaissances et les compétences commencent à s’ancrer solidement dans ma petite tête. La seule chose qui m’a « surprise » (et on peut constater que n’importe qui aurait probablement trouvé ça hautement prévisible), c’est que je n’ai pas autant de temps que je pensais pour les activités parascolaires : violon, piano, écriture, tennis, aviron, course… Dans mon grand optimisme et ma grande propension à ne jamais vouloir perdre une minute, j’avais prévu ceci : 5 blocs d’une heure, divisés en 50 minutes d’étude, puis 10 minutes de violon, de piano ou d’exercice (j’ai exclu l’écriture parce que le but, c’est quand même de rompre l’inertie et de me décoller les fesses de la chaise); 1/2 h de pause pour dîner et aller courir. Je me disais que ce serait on ne peut plus facile de faire 5 heures, peut-être même 6 à ce rythme-là. Je pense que tout le monde sauf moi peut voir que ce n’est pas si réaliste. Premièrement, juste mes exercices de physiothérapie me prennent au moins 1/2 h par jour, alors il reste une autre demi-heure de « pause » tout au plus pour le reste. Deuxièmement, on va pas loin avec 10 minutes, quelle que soit l’activité (quoique 10 minutes de gammes, pour vrai, ça vaut de l’or, sauf que le temps que je sorte mon violon et que je l’accorde, je suis déjà censée reprendre l’étude dans 3 minutes). Troisièmement, peut-être que ça me ferait pas de tort de prendre une pause, une vraie de vraie, où je ne ferais rien ou si peu de choses; c’est quand même ça le principe de base d’une pause, et non pas y squeezer d’autres activités qui demandent de l’énergie. Et étudier de façon autodidacte me demande clairement beaucoup plus d’énergie que travailler. Alors je me suis calmée un peu le pompon : ce n’est pas une course. Je n’ai pas besoin d’être pressée tout le temps. Et j’ai encore du temps pour le sport ou la musique quand les filles rentrent de l’école ou du camp et qu’elles vont vivre leur vie dans la ruelle. De toute façon, une demi-heure d’efforts efficaces vaut toujours mieux qu’une heure de niaisage, quand la concentration vient à manquer. Malgré tout, j’ai réussi à aller deux fois chez le physio, à assister à toutes les activités de fin d’année de l’école de ma plus jeune (« graduation » de maternelle et kermesse, où j’ai dû animer le kiosque de courses de poches de patates en plein soleil tout un avant-midi [mais c’est quand même moins pire que le kiosque de maquillage qu’on m’avait d’abord proposé, moi qui dessine des bonhommes allumettes et qui me maquille une fois aux trois ans…]), faire deux concerts (le même jour) et à aller quatre fois au club d’aviron (probablement plus que ma fréquentation totale de 2014 à 2018)!
Pour « flexer » un peu mes compétences de visualisation de données (qui sont quand même pas mal au niveau 101 encore…), je vous ai fait des petits graphiques qui résument mes activités de formation des dernières semaines.


12,5 H
La semaine dernière, j’ai passé 12,5 h (probablement une sous-estimation) à faire du web scraping d’un site de chronométrage après avoir participé à Rosemère en santé, une course participative qui a lieu chaque année au début de juin depuis plus de 30 ans, à laquelle des membres de ma famille et moi-même nous faisons un devoir de participer le plus souvent possible, dans des conditions pas toujours optimales (bizarrement, la tradition implique de plus en plus souvent d’être en lendemain de veille!). Les dernières années, j’ai pris l’habitude d’accompagner mon père dans son 10 km, puis mes filles dans le 3 km, et mes nièces et neveu dans le 1 km. Avec comme résultat que j’ai souvent eu le genou gauche assez magané et que j’ai parfois souffert d’un coup de chaleur… C’est qu’à l’instar de mon père, surnommé « l’iguane », qui aurait, selon la légende, couru un marathon (le premier marathon de Montréal, par ailleurs) sans boire d’eau, je ne m’hydrate jamais assez, même en pleine canicule. Cette année, comme les filles ont décidé d’affronter le 5 km, c’est plutôt leur père qui les a accompagnées. J’ai quand même résolu de courir le 3 km après m’être bien « réchauffée » au 10 km, pour me pousser un peu. Ça m’a juste permis de constater que je suis bien moins en forme qu’avant, et que c’est une très mauvaise idée de faire une course de plus lorsqu’on a déjà commencé à avoir mal. Mais « lesson not learned », c’est garanti!
Mais revenons au « web scraping », qui consiste à aller grappiller des données disponibles sur le Web. Le site de la compagnie de chronométrage qui compile les résultats de Rosemère en santé est vraiment peu convivial. Il n’est pas possible, par exemple, d’entrer un nom d' »athlète » et de voir toutes les courses réalisées. C’est bien fatigant quand on essaie de se souvenir à quelles courses on a participé au fil des ans. J’ai donc résolu de mettre en application mes nouvelles compétences en analyse de données, seulement pour réaliser qu’en fait, il me manquait pas mal de compétences pour parvenir à mes fins. Mais je ne répugne pas à apprendre sur le tas de temps en temps, même si ça implique de me battre pendant des heures avec un site franchement mal chié. Était-ce nécessaire de passer la moitié d’une semaine sur une compétence qui était somme toute loin d’être prioritaire? Sûrement pas, mais c’était plutôt amusant. Un genre de plaisir légèrement masochiste, parce que souvent, en programmation, plus c’est frustrant, plus ça finit par être gratifiant une fois les bogues réglés. Le pire, c’est que quand j’y suis retournée une semaine plus tard, le site Web avait changé de structure, alors j’ai dû tout recommencer (mais c’était plus simple et ça a été beaucoup plus vite; j’espère que c’est aussi un peu parce que j’étais meilleure…). Au final, j’aurai ajouté quelques cordes à mon arc et créé un carnet de course familial qui permet facilement de déterminer quelles années le beauf a trop bu la veille de la course. On voit aussi que l’iguane ne ralentit pas tant que ça malgré le temps qui passe. Chaque année, il me dit « C’est mon dernier 10 km », et je lui réponds « Non ». Et finalement, les données indiquent que la relève connaît une progression fulgurante!
1117 km / 14,5 h

C’est la distance parcourue et le temps que cela a pris pour déménager mon bureau pour la semaine, avec la famille. J’ai survécu à cette épreuve que je redoutais, même si les filles ont commencé à demander « Quand est-ce qu’on arrive? » alors qu’on était encore pris dans le trafic de la 40, sur l’île de Montréal. Malgré cela, tout le monde a eu un comportement relativement agréable dans les circonstances (et personne n’a vomi!). On est donc enfin rendus au bord de la mer, mais pas le bord de mer chaud et ensoleillé que vous imaginez… Pour les vacances, les endroits exotiques ont la cote, mais nous, on est exotiques d’une autre façon : on les prend là où « mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’automne ». (Sans les couleurs; il n’y a pas beaucoup de feuillus ici, je pense bien qu’on est dans la taïga, au nord du 50e parallèle…) C’est frisquet, c’est venteux, mais c’est très beau, et honnêtement, on s’en sort plutôt bien. On a déjà vu bien pire : des vacances de la construction où il faisait 8 degrés et il pleuvait à boire debout. Les jours où il ne pleuvait pas, les filles allaient au parc avec une tuque et des mitaines. Je me sentais comme flouée. Toute l’année, on se dit qu’on a hâte aux vacances, et une fois en vacances, on se dit qu’on serait quasiment mieux au bureau… Mais bon, cette fois-ci, il ne pleut pas, pour le moment, et on a quand même réussi à jouer au tennis sans avoir d’engelures! 🙂 Et de toute façon, je ne suis pas en vacances, je continue d’étudier plusieurs heures par jour. Il se pourrait même que je manque de temps pour apprendre des pièces de musique de chambre avant d’aller au camp musical dans deux semaines… Honnêtement, je ne suis pas fâchée d’avoir du travail, parce que je suis très, très mauvaise pour ne rien faire. Alors l’hiver pourrait arriver que ça ne me dérangerait pas vraiment. En autant qu’il y ait du crabe des neiges pour souper! 😉 Ça me fait oublier qu’il nous reste 1117 km à parcourir pour revenir à la maison…
2
Sinon, j’ai aussi réservé « par erreur » deux billets d’avion (non remboursables évidemment) pour Paris à Pâques l’an prochain, auprès d’une compagnie qui semble extrêmement broche-à-foin. Un acte manqué? Sans doute. J’espère seulement que j’aurai réussi à me trouver un emploi d’ici là!