Que vous ayez grandi en regardant Passe-Partout ou que vous regardiez vos enfants grandir avec le revival de Passe-Partout, vous savez que l’été, c’est fait pour jouer. Jouer de la musique, jouer au tennis, au frisbee, prendre l’air (climatisé, au besoin, mais surtout mettre le nez dehors), voir du pays… En théorie. Idéalement. En réalité, souvent, plusieurs semaines par été, on envoie les enfants jouer au camp de jour, pendant que nous, on fait à peu près la même chose que d’habitude. Autant de travail et de lunchs à préparer que d’habitude, mais un peu plus de BBQ dans la cour. Pour moi, le gros avantage de l’été, comparé au reste de l’année, c’est que je peux reconduire mes deux filles au même endroit et que leurs activités commencent à 9 h, une heure ma foi très décente. Les enfants trouvent leur bonheur dans les divers camps de jour : sport, science, musique, théâtre, BD, cuisine… (J’ai renommé affectueusement le camp de cuisine « camp de cupcakes ». Une fois, ma fille est revenue à la maison en me disant que son groupe avait cuisiné trois desserts pendant la journée, et elle n’a rien rapporté! Je réalise que mes attentes [qu’elle revienne avec un souper prêt à manger] étaient irréalistes, mais au prix que je paie, j’aimerais au moins avoir un cupcake, s’il vous plaît?!?!) C’est quand même une bonne chose, puisqu’il faut travailler, que les enfants soient pris en charge pour s’amuser toute la journée. Soyons honnêtes : en matière de divertissement, je n’arrive pas à la cheville de Pogo, Obélix, Vinaigrette ou Astéroïde. Le seul léger problème, c’est que même si l’heure du réveil est plus tardive, les enfants finissent par se coucher tellement tard qu’elles sont brûlées raide à la fin de la semaine. Après un certain temps, ça devient franchement difficile de les sortir du lit!
Mais cet été, pour moi, ce n’est pas comme d’habitude. Après avoir reconduit les enfants, plutôt que de me presser pour aller au boulot, je retourne tranquillement à la maison poursuivre mes apprentissages. Au début, je m’étais fixé des objectifs assez rigides (ça doit être la science des données qui me monte un peu à la tête : j’ai à cœur de tout quantifier) et j’étais très zélée, mais à mesure que mon raisonnement mathématique s’améliore, je trouve de plus en plus qu’il convient de lever le pied de l’accélérateur pendant la « saison morte ». Voyez par vous même : supposons que c est la somme de travail qu’il me reste, que b est la somme de travail déjà abattu, et que a est le nombre total d’heures requis pour maîtriser la science des données; on obtient la formule c = a – b. Sachant que la science des données est un domaine infini que je ne maîtriserai jamais entièrement, c sera toujours infini! Alors que je fasse 30 h ou 19 h d’étude cette semaine, au fond, on s’en balance!
Évidemment, mon raisonnement est vicié : c’est clair que ça ne prend pas « infini heures » pour obtenir un premier emploi dans le domaine. (Quoique des fois, en regardant les offres d’emploi qui exigent de connaître 47 langages de programmation différents, on se demande…) Alors, bien sûr que le temps que j’investis dans ma formation compte, mais c’est l’été, quand même, alors je peux bien mettre un peu ma rigidité de côté et profiter, au moins jusqu’à la rentrée scolaire, du fait que je ne suis plus assujettie aux cruelles lois du 9 à 5! Jusqu’à nouvel ordre, il se pourrait donc que je me permette des semaines de 4 jours, ou des journées de 2 h, ou des pauses de 4 h! Mes apprentissages avancent plutôt bien, ce relâchement temporaire devrait être sans conséquences…
Cela me permettra notamment de participer à un concert la semaine prochaine, auquel je vous invite à assister. Dans le cadre de la Virée classique de l’OSM, un orchestre amateur formé d’instrumentistes de toute la province présentera de fort belles œuvres au Complexe Desjardins, le 10 août à 14 h 30. Une belle façon de redonner ses lettres de noblesse à l’amateurisme! Ludwig van Montréal en parle ici, avec en prime une photo où je zieute Kent Nagano avec un regard que je ne saurais qualifier.
Sinon, entre l’apprentissage de SQL et des techniques d’apprentissage machine, je prévois du tennis, de la crème glacée, de l’aviron, de la bière froide, des pique-niques gourmands, du vélo, du violon, des massages pour défaire les nœuds générés par la pratique du violon… (Voyez comme toutes ces belles choses s’équilibrent…) Carpe diem les potes!