Alors donc, je suis retournée au travail cette semaine… J’ai recommencé à porter du vrai linge, ainsi que mes vieilles pantoufles mentales. Jusqu’à maintenant, c’est pas trop pire. J’essaie de faire chaque jour quelque chose qui me rapproche de mon objectif de changer de carrière. Le moral est bon.

Mais là, c’est la veille de l’Halloween, et les maires et mairesses de diverses bourgades ont décidé que l’Halloween se passerait le 1er novembre, pour cause de temps exécrable… On avait des plans, Valérie Plante, tu peux pas nous faire ça!!! T’sais, au pire, s’il fait vraiment pas beau, on reste moins longtemps à geler dehors avec les enfants, PIS C’EST BEN CORRECT DE MÊME! En plus, il y a une pédago le lendemain de l’Halloween : je devais, après la récolte de bonbons, aller reconduire les enfants chez leurs grands-parents, qui les auraient emmenés au chalet, où je les aurais rejoints le vendredi soir après le travail. Vous comprendrez que si tout ça tombe à l’eau, je n’ai pas d’option pour faire garder les enfants, et comme je n’ai malheureusement plus la marge de manœuvre que j’avais cet été… Bref, ça fait dérailler TOUTTTE!

Alors, je réfléchissais à « où s’en va le monde si on n’est même plus capables de laisser les enfants passer l’Halloween quand il fait pas beau », j’élaborais divers plans tous plus inadéquats les uns que les autres, je me disais qu’une décision de même fait juste entraîner de la confusion et que personne n’a le goût de répondre à la porte deux soirs de suite (mais peut-être que des goinfres auront le goût de double-dipper)… Quand soudain, j’ai eu une idée.

• (moi) Les filles, si je vous achète des bonbons, des sortes que vous aimez, là, c’tu vraiment nécessaire qu’on aille en chercher dans les rues?
• (une enfant) Ben, maman, le but de l’Halloween, c’est surtout de passer du temps avec des ami.e.s et de s’amuser.
• (ma douce moitié) Ah cette enfant a des belles valeurs.
• (moi) Ouin… Mais on a quand même une soirée avec le voisinage de ruelle demain, alors je pense que ça répond au critère de s’amuser en bonne compagnie. Donc on a de l’amitié, des bonbons, pis des déguisements. C’est juste ça que ça prend, non?
• (les enfants) Ouin… OK, mais on veut des Caramilk.
• (moi, très satisfaite de mon habile négociation) Deal!!!

Fait que j’ai pris mes p’tits pots pis mes sacs, et je suis allée prendre toutes les meilleures sortes de friandises chez Bulk Barn (en quantités raisonnables). J’an ai même pris avec des pinottes! Il pleuvait pas, il faisait pas froid pis aucun enfant n’a failli se faire frapper pour aller chercher un sac de chips. Pour moi, c’est ça la vraie magie! Je sais que je suis rabat-joie, mais me geler les doigts et les orteils pendant deux heures alors que les enfants vont chercher frénétiquement des tonnes de bonbons, même si on sait qu’après, on va se battre avec pour qu’elles ne les mangent pas et que les 3/4 vont finir à la poubelle, ça ne correspond pas à ma définition d’un soir de semaine relax, pis c’est pas des déguisements qui vont changer ça.

En plus, je veux pas cracher dans la soupe, mais il fera pas beau vendredi non plus. Alors entre deux maux, je n’en choisis aucun et demain soir, après un 5 à 7 festif à l’abri des intempéries, je donnerai plein de bonbons à mes enfants, qui pourront aller manger tout ça chez leurs grands-parents. Avec ma bénédiction, selon le plan initial.

Fait que merci, Valérie Plante, dans le fond, ça m’arrange…