Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour écrire récemment, mais ce n’est pas parce que je n’ai rien à raconter, loin de là. Je constate qu’occuper un poste et chercher un poste en même temps, c’est prenant! Mais pour tout dire, c’est pas mal plus excitant que je pensais… Les rebondissements, positifs ou négatifs, sont quasi quotidiens. Je ne peux pas encore annoncer que j’ai obtenu un nouveau poste, mais je sens néanmoins que tout progresse dans la bonne direction, et je crois que je devrais être en mesure de compléter ma transition de carrière dans les premiers mois de l’année, si ce n’est carrément de commencer l’année 2020 dans de nouvelles fonctions.

Entre-temps, j’essaie d’améliorer ma patience. J’ai eu quelques entrevues récemment, et de façon générale, je dors très bien avant, mais je fais de l’insomnie APRÈS, en raison d’un enthousiasme mal contenu dans l’attente du verdict, qui prend parfois beaucoup de temps à arriver… Pour être honnête, j’aime vraiment ça, les entrevues, et pas juste pour les possibilités professionnelles que ça que ça ouvre. Je trouve que ce sont souvent des conversations intéressantes. Aussi, comme ça fait presque un an que je réfléchis profondément à mon parcours, notamment pour alimenter ce blogue, je pense que j’ai acquis une certaine habileté pour raconter mon histoire professionnelle (mais n’ayez crainte, je skippe toute la partie « saga des mauvais choix » dans mes entrevues!). J’ai presque toujours l’impression que la personne devant moi s’y intéresse et a sincèrement envie de me voir réussir. Mais jusqu’à maintenant, ça ne se traduit pas encore par une pluie d’offres : entre cette sympathie et une offre d’emploi concrète, il y a quand même une marge. Premièrement, on ne peut pas faire abstraction de la concurrence, qui a souvent, en plus des compétences, de l’expérience et des diplômes; deuxièmement, c’est un peu comme si c’était moi qui cherchais un profil spécial de chef d’équipe, des personnes susceptibles de prendre le risque de m’engager même si je n’ai pas beaucoup de preuves tangibles des compétences que je prétends avoir. Il y en a, c’est sûr, et quand je vais en trouver une, on va bien s’entendre!

Je me pratique aussi à accepter les revers avec philosophie. La dernière fois que j’avais cherché un emploi, il y a 10 ans, j’avais eu deux offres d’emploi le même jour. En fait, j’avais terminé le stage qui mettait fin à mon DESS en traduction, j’avais pris une semaine de vacances dans le Sud, et le lendemain de mon retour, j’étais convoquée pour des tests et entrevues. Ça n’aurait pas pu être plus facile, mais en traduction, j’avais un profil plutôt conventionnel. En plus, les tests permettent en général d’en savoir bien assez sur les compétences de traduction, alors que les compétences d' »analyse » sont beaucoup plus difficiles à discerner dans le domaine des données. Tout ça pour dire que je ne suis pas habituée à voir ma candidature rejetée… Mais là, je m’en viens pas pire!

Peu après mon retour, la même semaine, j’ai eu deux « mauvaises nouvelles » : j’ai appris qu’un programme d' »accélération de carrière » pour les titulaires d’un nouveau diplôme n’acceptait pas les candidatures internes (et de toute façon, je n’ai pas de nouveau diplôme, juste des nouvelles compétences), puis que je n’aurais pas d’entrevue pour un poste pour lequel j’avais postulé et eu une brève conversation qui me semblait prometteuse avec la chef d’équipe (j’ai appris plus tard que l’affichage avait été supprimé, pour être remplacé par un poste du programme auquel je ne suis pas admissible). Il n’en fallait pas plus pour que je m’imagine que toute ma démarche serait un échec lamentable et que je ne m’en sortirais jamais, sans diplôme pertinent. Je me suis tout de suite mise à chercher des programmes universitaires qui pourraient m’intéresser. Un doctorat en informatique cognitive. Un DESS à l’école des HEC. C’est sûr que je n’irais jamais à l’université afin d’acheter un diplôme pour des compétences que j’ai déjà, mais pour acquérir des compétences plus poussées, par contre, je ne dirais pas non…

Mais entre-temps, j’ai réalisé que ce n’était peut-être pas nécessaire de conclure immédiatement à un échec généralisé. Ça se pourrait que toute ma démarche soit un succès même si ça ne se passe pas immédiatement, du premier coup, et c’est encore très plausible que je trouve un poste où je pourrai mettre en pratique les compétences acquises tout en poursuivant mon apprentissage! (J’ai quand même écrit aux deux dirigeantes les plus haut placées des RH pour leur dire que c’était dommage de dérouler un pont d’or à de jeunes universitaires et de ne pas faire la même chose pour des personnes de l’interne dont le parcours sort un peu du cadre… Que voulez-vous, j’aime ça écrire, et des fois, je ne peux pas m’empêcher de donner une opinion non sollicitée!)

Donc mes réactions aux revers s’améliorent chaque fois. Ce qui aide, c’est que le feedback que je reçois est excellent : pour les entrevues, les tests (souvent des épreuves de logique comportant très peu d’éléments techniques), mon parcours de formation (les chefs d’équipe ont toujours un peu la mâchoire qui tombe quand je leur dis que j’ai fait 600 heures de formation autonome cette année), le projet de bénévolat auquel j’ai participé avec des collègues du secteur assurances (et qui sera probablement la clé qui me fera entrer dans l’équipe d’analyse de données)… Il faut juste que j’attende que les astres s’alignent. Cette semaine, j’irai présenter, devant plusieurs chefs d’équipe et personnes influentes, le résultat du projet susmentionné, puis rencontrer le même jour un chef d’équipe avec qui j’ai déjà eu une discussion téléphonique fort encourageante. Rien n’est encore gagné, mais j’y vais avec un optimisme peut-être légèrement imprudent. Je vous en donnerai des nouvelles si j’ai le temps! 🙂

Une réflexion sur “Se raconter

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